Chère Amie.
Il est impossible de rester sans penser à tout ton être ; tu es en moi
toute entière ; partout
Je ne vois que tes yeux exquis, tes mains douces… Il y a quelque chose
d’indéfinissable dans ton visage, quelque chose de beau. Ta contenance et ta conduite
en général, dégagent quelque chose d’inhabituel et de saisissant.
Je contemple sur tes lèvres en frissonnant la petite ligne régulière de
tes morsures.
Je voudrais tant te connaitre, et crois n’en avoir pas besoin : un
instinct d’âme me fait pressentir ton être… Ce que j’ai cherché en vain dans
les autres, je ne le trouverai peut-être pas en toi, mais je pourrai toujours
croire que tu le possèdes.
Toi tu es heureuse ; ce n’est pas ma pauvre pensée qui ridera ton front
transparent ; non plus que l’ennui de ne point me voir. Pour moi il n’y a que
la glaciale solitude… Jamais, non jamais, tu ne m’avais donné pareille volupté.
Jamais je ne me suis fondue ainsi dans le souffle brûlant de tes caresses.
1° Ce soir à 9 heures moins le quart de chez moi.
2° Demain matin encore chez moi.
3° Demain soir chez Le furet moqueur (Maison Olivier).
Où comme dans mes rêves ; le thermomètre va exploser. Je veux sentir
encore de moi, sentir le sang brûlant courir plus vite dans les veines, sentir
le rythme lent, caressant, et puis soudain les coups violents, sentir
l’excitation pendant les arrêts, quand j’entends les bruits de gouttes d’eau…
et me sentir palpiter dans ta bouche.
J’ajoute, Chère Amie, que je ne me mettrai nullement en furie si tu ne
peux venir à ces rendez-vous.
Mais, merci d’aller avec une intuition infaillible au cœur des choses.
C’est bientôt l’heure du feu, de notre heure de braise, de notre nuit
sanglante.
Lui
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